Si visiter la vieille église ne vous a absolument pas dissuadé de continuer à venir fouiner chez le maître du clan, alors voici ce que vous pourrez y trouver :
Au fond à droite de l’église, dans un petit coin sombre que les chandeliers ne semblent pas vouloir éclairer se trouve une petite porte en bois où est gravé un grand pentacle sur lequel un serpent s’enroule. Il vous suffit de presser la poignée et de pousser doucement la porte pour vous engouffrer dans une semi obscurité et découvrir un long escalier de pierre qui semble mener tout droit dans les ténèbres les plus profondes. Au bout de quelques marches, d’autres chandeliers éclairent votre route. Vous arrivez alors à une immense salle entièrement éclairée par des bougies. Les murs comme le sol est fait d’un marbre blanc luisant. Des lustres de cristal sont accrochés au plafond et une dizaine de miroirs réfléchissent la faible lumière des flammes dansantes. Au fond de la salle, un orgue gigantesque. Une seconde salle de réunion, peut-être ? Ou le quartier général d’une secte ? Quoi qu’il en soit, vous pouvez distinguer cinq portes différentes.
L’une d’elle mène dans une étrange salle froide aux murs de pierres. Une salle minuscule où chaque mur ainsi que le sol et le plafond sont marqués de pentacles magiques qui témoignent des nombreuses expériences qui y ont été menées. Rien de plus dans cette pièce.
Une autre mène sur ce qui semble être une sorte de salle à manger pouvant bien accueillir une cinquantaine de personnes. Une autre porte au fond mène aux cuisines, ridiculement petites mais suffisantes pour y préparer ce que l’on désire. La salle à manger est une salle assez petite d’apparence qui ne sert que très rarement mais qui reste nécessaire au maître du clan : probablement un moyen d’amadouer ou de paraître juste et bon vis-à-vis de certains démons. Les murs, décorés par quelques peintures représentant des paysages nocturnes, et le sol de la pièce sont en pierre. Au milieu : une immense table et des bancs en bois d’ébène. La plupart des couverts sont de l’argenterie, et certains verres sont parfois en cristal, cela dépend quelle sorte d’invités mange ici…
La troisième porte mène vers des chambres accueillant les démons qui ne savent où aller et qui sont fidèles à l’organisation. Ces chambres sont à leur disposition totale et ils en font ce qu’ils veulent. Chaque chambre contient au minimum un lit et une petite armoire.
La quatrième mène à une salle d’armes. Quelques armes y sont entreposées pour les démons qui ressentiraient le besoin de s’en servir, ou juste pour s’amuser. Il y a autant de vieilles armes tranchantes comme des épées que d’armes achetées ou récupérées aux humains. Cet endroit sert aussi de salle d’entraînement, et il n’est pas rare d’y voir des démons s’affronter là lorsque d’autres se battent dans l’immense plaine qui borde l’église.
Enfin, la dernière porte mène vers la chambre du maître. Cette porte est très souvent fermée à clé et tous savent qu’il ne vaut mieux pas déranger Shura dans ses méditations, ni même en venir à abîmer sa précieuse porte en bois gravé des inscriptions « Onmyou » en lettrines. L’intérieur est une petite chambre somptueuse décorée aux goûts de son propriétaire. Le sol est recouvert d’un parquet de bois et les murs sont décorés d’une immense peinture aux couleurs froides représentant des êtres hideux aux ailes membraneuses, aux traits torturés, vêtu d’obscurité, au milieu d’un paysage fantastique, sûrement l’œuvre de Shura.
Au fond de la pièce se trouve un lit aux draps de satin. Au milieu, un petit salon improvisé avec quelques fauteuils et une table basse où repose une bouteille de brandy. Non loin de là se trouve une sorte d’armoire contenant quelques vêtements comme des chemises en velours ou en dentelles ainsi que des capes ou des manteaux en toiles noires. Il y a aussi une sorte de bureau contenant du papier parcheminé, une plume, de l’encre noire et autre matériel ainsi que quelques roses d’un rouge sanglant. Juste à côté, une étagère emplie de vieux manuscrits et de notes : certainement les recherches de Shura sur le moyen de ramener l’âme de son maître et créer un corps pouvant supporter celle-ci. Enfin, posé dans un coin comme un précieux trésor : un stradivarius (un violon très très cher mais qui a une très belle sonorité).